18 mars 2010

Critique du livre Whisky et Paraboles, de Roxanne Bouchard

Whisky et Paraboles, de Roxanne Bouchard, a remporté le prix Robert-Cliche du premier roman 2005. Enseignante au Cégep régional de Lanaudière à Joliette, Roxanne Bouchard signe ici un livre très poétique mais pas nécessairement à la portée de tous les lecteurs. Voyage dans l'univers d'Élie...







Une nouvelle vie pour Élie

Élie se cherche et se trouve enfin, dans un petit village perdu au coeur de la forêt. Ses voisins, tous plus excentriques les uns que les autres, lui feront découvrir une nouvelle vie à travers la musique, mais surtout à travers les mots. Mots d'amour, mots cachés, mots à double sens, mots violents, mots d'enfants et mots d'amants. Des mots pour guérir des maux. Whisky et Paraboles, c'est le journal intime d'une femme à la recherche d'elle-même.

Un conte pour adultes

Roxanne Bouchard maîtrise la langue française avec une dextérité déconcertante. Elle réussi à nous entraîner dans un univers particulier, celui d'Élie, peuplé de musiciens, de nymphes, d'amérindien, d'enfant violenté et de lettres vivantes. Et c'est là que la bât blesse: elle joue tant avec les mots que le lecteur se retrouve non pas devant un roman sur l'existence, mais plutôt devant un conte pour adultes. On frôle l'invraisemblance avec une fillette de huit ans violentée par une mère droguée qui parle en images, un amérindien sans pays qui joue du piano dans une rivière pour réveiller la flûte d'une suicidée d'amour et une maison envahie par des lettres d'admiratrices et dont les murs menacent d'éclater sous la pression.

Difficile d'y croire

J'aime qu'un auteur m'entraîne sur des chemins moins fréquentés. Par contre, il doit réussir à me faire croire à son récit, même féerique, et malheureusement, Roxanne Bouchard, avec son livre, Whisky et Paraboles, n'y arrive pas. Les personnages sonnent faux, le décor est délavé et le texte, trop découpé. L'auteure voulait-elle faire des figures de style? Certainement, mais le lecteur est bousculé entre une écriture colorée à la Fred Pellerin et un texte alourdi d'images, de fioritures et de phrases souvent coupées qui rendent la lecture parfois frustrante. Trop de paraboles et pas assez de whisky...

à lire: si vous avez aimé le film Babine, c'est dans la même veine.
à éviter: si les femmes qui se transforment en nénuphars en se noyant dans une rivière ne sont pas votre tasse de thé.

2 commentaires:

  1. Moi, j'ai aimé !
    Suzanne

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  2. la lectrice du boulevard20 juin 2010 à 09:18

    Avez-vous lu La Gifle du même auteur? Plus intéressant, selon moi. J'en ferai d'ailleurs la critique sous peu!
    Mais concernant Whisky et Paraboles, pour un premier roman d'une auteure de ma région, il y a de quoi se réjouir!
    à bientôt!

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