Je te retrouverai de John Irving. Une brique d'environ 1000 pages, où le style si particulier de Irving s'y retrouve du début à la fin. Je ne ferai pas ici une description exhaustive du livre, mais si à mon avis l'histoire débute sur les chapeaux de roue -car le personnage de Jack Burns enfant est tout à fait attendrissant- le dénouement m'a toutefois déçu.
Pourquoi? La raison est simple. Tout au long du roman, le jeune Jack Burns est à la recherche de son père, un père qu'il sait tatoué sur la majeure partie de son corps, joueur d'orgue dans les églises et toujours en cavale. Et lorsqu'il le retrouve enfin, l'histoire perd un peu de sa crédibilité et se termine en queue de poisson dans une relation père-fils que l'on aurait souhaité différente.
À l'image de Irving, les personnages sont complexes. Ça ne fait aucun doute. Et la fin aurait mérité une complexité de la même ampleur. Si Irving a tenté de surprendre par sa finale, la flèche n'atteint toutefois pas sa cible. La force du roman réside durant l'enfance de Jack Burns. À cette étape du livre, l'auteur est en pleine possession de sa plume.
Mais les fans de Irving sauront retrouver dans ce roman de personnages attachants et débridés, trop peu présents à mon avis dans les dernières oeuvres du célèbre écrivain. Des personnages de la trempe des Franny Berry dans Hotel New-Hampshire, sans oublier l'inoubliable S.T Garp du roman Le monde selon Garp. On en voudrait encore des personnages de cette trempe... Peut-être l'auteur nous prépare-t-il en secret une offrande pour se faire pardonner des longueurs de son dernier roman? C'est une histoire à suivre.
À lire: le jeune Jack Burns saura vous séduire et vous transporter dans son univers si particulier...
À éviter: si vous n'êtes pas familier avec Irving, le mieux serait de débuter avec une valeur sûre...
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