Rencontres d’auteurs : Roxanne Bouchard

Suite à la lecture du roman de Roxanne Bouchard, Whisky et paraboles, j’ai eu le plaisir d’assister à une conférence de l’auteure. Une discussion suite à l’événement m’a permis de mieux cerner le personnage qu’est Roxanne Bouchard. Une rencontre colorée.


Les débuts

Le métier d’écrivaine est venu par hasard, pour relever un défi lancé par un copain un soir où « tout était à refaire, car nous n’avions rien à faire ». Le premier roman est le fruit de plusieurs années de correspondance avec un ami belge, un soldat en Afghanistan et surtout, avec un grand chum de jaserie, Fred Pellerin. Il a lu le manuscrit, a aimé et Roxanne Bouchard l’a envoyé à l’éditeur. Un défi brillamment relevé qui lui a mérité le prix Robert-Cliche du premier roman 2005.

Elle ne quitte pas son poste d’enseignante en littérature pour autant, mais profite tout de même de cette nouvelle notoriété pour se permettre des pauses d’écriture. À l’été 2010, Roxanne Bouchard se cachera en Gaspésie, « sa terre d’adoption », pour y écrire son troisième roman. Une histoire de pêche, de mensonges et de femme retrouvée dans un filet de pêcheur.

Le personnage Roxanne Bouchard

Oui, cette auteure est tout un personnage! Elle est vive, colorée, sympathique et animée d’un plaisir, d’un amour de la vie très communicatif. Ses yeux brillent, son large sourire fait rire, elle sait capter son vis-à-vis et l’amener dans son monde, imaginaire ou réel. Car même si Roxanne Bouchard écrit du rêve, son réel peut en faire rêver plusieurs. Un réel peuplé de musiciens, de copains auteurs, de séjours d’écriture, de prix littéraire, le tout sur un fond de folklore lanaudois bien campé. Roxanne Bouchard parle, respire et entretient ce folklore de la campagne, ce parler bien de chez nous, ce respect de l’ancêtre.

Elle aime Boris Vian, pour son imaginaire, pour le roman d’amour qu’est L’écume des jours, pour la souris qui « est vivante à la page 20 du livre, alors peu importe si elle se suicide à la fin! C’est un personnage, elle n’existe pas, pourquoi capoter si elle meure? Elle est vivante dans les autres pages! C’est ça le merveilleux de la littérature! »

Un bout de femme drôle, intéressante et une auteure à découvrir. J’ai peut-être eu des réserves suite à la lecture de son roman Whisky et paraboles, mais je n’en ai aucune pour l’auteure!

À venir, la critique de son deuxième roman, La gifle.